Saint Jude

Prière quotidienne
à Saint-Jude

Ô bon Saint-Jude, notre fidèle intercesseur auprès de Jésus, recueille les intentions spéciales suivantes : pour les présenter au Seigneur tout-puissant, Source de tout bien. Obtiens-nous surtout un accroissement de notre foi en son amour. Que chaque jour nous trouve en union de plus en plus intime avec notre Père des cieux. AimableSaint-Jude, toi qui fais renaître en nos cœurs l’espoir, toi dont les mérites et la vie exemplaire nous attirent maintenant les bénédictions et les grâces divines, sois notre avocat, et conduis-nous à Jésus et à Marie. Avec toi, bienheureux apôtre, nous rendons grâce à Dieu et le louons de tout cœur pour ses innombrables bienfaits dont nous sommes sans cesse l’objet. Amen.

Vitraux

Le billet du mois

Novembre 2008

Quand l’espérance se meurt

par Jacques Lauzier, o.p.

L’observateur de la nature sait fort bien qu’après l’enfance du printemps et la jeunesse dorée de l’été, les feuilles connaîtront l’agonie de l’automne et la blanche mort de l’hiver. Il sait aussi qu’un nouveau printemps éclatera dans tous ses germes. Ainsi le cycle de la vie continuera et reprendra son cours selon l’ordre établi par le Créateur de toutes choses.

Même cycle pour la vie animale, vie humaine comprise. Les risettes de l’enfance cèderont leurs places aux premiers pas et aux dernières «couches». Viendront ensuite les premiers «boutons» et les premiers amours. Puis, avec le temps, les cheveux blancs de la vieillesse s’imposeront. Peu après, il y aura l’entrée dans l’inconnu de l’après-mort. Là où tout est oublié… et où tout est récapitulé.

Le chrétien sait, lui, que la mort n’est pas la fin mais le commencement. Le commencement  de «quelque chose» qu’il ne comprend pas trop bien mais dont il a, dans la foi, la certitude. Il rencontrera son Créateur face à face. Il recevra de LUI une vie tellement intense et resplendissante qu’il n’arrive pas présentement à l’imaginer. Il s’en remet alors à ce que Jésus ressuscité a dévoilé. Parce qu’il est en communion avec lui, il croit qu’il partagera sa vie pour l’éternité.

Pour le non croyant, la vie après la vie n’est pas une question. Pour lui, c’est le néant, le grand vide. Il adopte la position de la consommation immédiate du bonheur qui passe, puisqu’il n’y a rien au-delà du temps présent : «Mangeons et buvons car demain nous mourrons» (1 Cor. 15,32).

Mais, de nos jours, ce qui est alarmant, c’est que beaucoup de baptisés ont adopté cette attitude. Ils vivent dans l’ignorance des enseignements les plus élémentaires du Seigneur. Ils ont perdu toute espérance, tant dans la vie présente que dans celle au-delà de la mort. Malheureusement, parmi ces baptisés sans véritable enracinement dans la tradition chrétienne, beaucoup sont des jeunes. Parce que leur foi n’a pas été éduquée suffisamment, ils sont portés à s’enfermer à double tour dans les jouissances passagères que leur offre la société de consommation. Pour plusieurs, quand de lourdes épreuves entravent leur chemin, il ne reste que le découragement… et le suicide comme solution.

Et c’est ici que nous, chrétiens, nous pouvons agir. D’ailleurs nous avons le «devoir de justifier notre Espérance» (Pierre 3,15) en présence de ceux qui l’ont perdue… ou ne l’ont jamais rencontrée.

Profitons de ce mois de novembre où la nature se prépare à s’endormir dans la mort de l’hiver pour réveiller notre propre Espérance et la faire connaître à ceux et celles qui ne la connaissent pas. Et n’oublions pas queSaint-Jude est justement le patron de l’Espoir... quand tout semble perdu.

     « Si nous sommes mort avec lui, avec lui nous vivrons »
     (2 Timothée 2,11)