Le billet du mois
Novembre 2003
Le cri de la détresse humaine fait partie de la structure du salut
par Émery Désilets, o.p.
Ce
cri, il est en toile de fond
des nombreuses lettres et des
intentions de prière
que nous recevons quotidiennement.
Il est normal qu’il en
soit ainsi. Quand nous prions
vraiment, en effet, nous nous
présentons devant Dieu
tels que nous sommes, avec
nos peurs et nos désirs,
nos dons et nos limites, nos
détresses et nos espoirs.
Si
dramatique qu’il puisse être,
le cri de la détresse humaine
est formulé dans la prière
avec confiance et reconnaissance.
Nous unissons alors notre voix à celle
de Jésus en Croix : « Mon
Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu
abandonné? » Le
cri de Jésus en Croix en est
un de réelle détresse,
mais non de désespoir. Sa
plainte empruntée à l’Écriture
est une prière à Dieu
et elle est suivie dans le psaume
22 par l’assurance joyeuse
du triomphe final. Il en est ainsi
au Oratoire Saint-Jude.
Dans les lettres et intentions de
prières que nous recevons
, les cris de détresse et
les appels au secours alternent avec
les remerciements, les dons et les
actions de grâce pour faveurs
obtenues.Le
cri de la détresse humaine,
nous le présentons au Seigneur
par l’intercession de Marie,
la Reine du Rosaire, qui a consenti à l’ « heure » de
la croix (mystères douloureux
du Rosaire).
Dans notre Sanctuaire,
le Rosaire de la Bienheureuse Vierge
Marie est célébré tous
les jours aux intentions des milliers
de personnes qui se recommandent à nos
prières. Nous le présentons
au Seigneur également par
l’intercession de Saint-Jude,
le saint de l’espoir. Les jeudis
de Saint- Jude sont ici une tradition
vivante et signifiante.Ce
cri de la détresse humaine,
nous le portons quotidiennement dans
la prière liturgique de l’Église
où sont étroitement
associées supplication, intercession,
confiance, louange, reconnaissance
et action de grâce. Cette prière
liturgique parvient à son
sommet dans la célébration
de l’eucharistie où nous
faisons nôtres toutes vos intentions.
Nous
tous qui oeuvrons au Oratoire Saint-Jude, nous prenons
conscience jour après jour
que le cri de la détresse
humaine fait vraiment partie de la
structure du salut. Il y a lieu d’en
rendre grâce au Seigneur.
Émery
Désilets, o.p., membre de l’équipe
du Sanctuaire et responsable du service
de la correspondance.