Saint Jude

Prière quotidienne
à Saint-Jude

Ô bon Saint-Jude, notre fidèle intercesseur auprès de Jésus, recueille les intentions spéciales suivantes : pour les présenter au Seigneur tout-puissant, Source de tout bien. Obtiens-nous surtout un accroissement de notre foi en son amour. Que chaque jour nous trouve en union de plus en plus intime avec notre Père des cieux. AimableSaint-Jude, toi qui fais renaître en nos cœurs l’espoir, toi dont les mérites et la vie exemplaire nous attirent maintenant les bénédictions et les grâces divines, sois notre avocat, et conduis-nous à Jésus et à Marie. Avec toi, bienheureux apôtre, nous rendons grâce à Dieu et le louons de tout cœur pour ses innombrables bienfaits dont nous sommes sans cesse l’objet. Amen.

Vitraux

Le billet du mois

Octobre 2005

Amour de compassion pour les absents

par Émery Désilets, o.p.

La certitude joyeuse de l’apôtre Paul, certitude d’appartenir au Christ et d’être habité par son Esprit (Rm 8), ne peut effacer sa souffrance, sa tristesse, sa douleur incessante : à la fête où l’on chante, où l’on célèbre Jésus, Christ et Seigneur, ses frères de race sont absents. L’apôtre Paul traduit de façon saisissante son amour de compassion à l’endroit de ses frères de race. « J’ai dans le cœur une grande tristesse, une douleur incessante. Pour les Juifs, mes frères de race, je souhaiterais même être maudit, anathème, séparé du Christ » (Rm 9, 2-3).

Ce cri du cœur de l’apôtre Paul rejoint celui du patriarche Moïse après l’incident du veau d’or. « Hélas, ce peuple, qui est aussi le tien, a commis un grand péché. S’il te plaisait maintenant de pardonner son péché, sinon efface mon nom du livre que tu as écrit » (Exode 32, 32 – 33).

Ce cri est une prière d’intercession. Je ne puis ici m’empêcher de penser à saint Dominique, le fondateur de l’ORDRE DES FRÈRES PRÊCHEURS. Il passait, nous disent ses biographes, une grande partie de ses nuits en prières. « Il usait nuit et jour le sol de l’église ». Et pendant ses longues nuits de prières et d’oraison, il lui arrivait de pousser des cris, des gémissements : « Mon Dieu, mon Dieu, que vont devenir les pécheurs »? Et il ne pouvait retenir ses larmes.

Ce cri exprime le mystère de la mort du Christ qui a été « pour nous, identifié au péché, afin que, par lui, nous devenions justice de Dieu » (II Cor 5, 21).

Laissons-nous questionner par ce message, par ce mystère?

Nous avons, comme l’apôtre Paul, la certitude joyeuse d’appartenir au Christ et d’être habités par son Esprit. Mais, force nous est de constater que nous sommes environnés d’absents : ceux qui nous sont les plus proches par le sang, l’histoire, la culture, ne partagent pas tous notre foi. Avons-nous à leur endroit l’amour de compassion qui était au cœur de l’apôtre Paul, au cœur de saint Dominique, au cœur du Christ?

Que notre certitude d’appartenir au Christ se traduise par un authentique amour de compassion à l’endroit de tous nos frères et de toutes nos sœurs.

« Chaque fois c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40).

Émery Désilets, o.p., membre de l’équipe du Sanctuaire et responsable du service de la correspondance.