Le billet du mois
Septembre 2005
Petite histoire… mais combien importante
par Émery Désilets, o.p.
Il y a quelque temps, un ami m’a fait parvenir par courrier électronique l’histoire suivante, qu’il qualifiait ainsi : petite histoire… mais combien importante. Et il avait parfaitement raison.
C’est l’histoire de deux amis qui marchaient dans le désert. À un moment, ils se disputèrent et l’un d’eux donna une gifle à l’autre. Ce dernier, endolori mais sans rien dire, écrivit dans le sable :
« Aujourd’hui, mon meilleur ami m’a donné une gifle ».
Ils continuèrent à marcher puis trouvèrent une oasis dans laquelle ils décidèrent de se baigner. Mais celui qui avait été giflé manqua de se noyer et son ami le sauva. Quand il se fut repris, il écrivit sur une pierre :
« Aujourd’hui, mon meilleur ami m’a sauvé la vie ».
Celui qui avait donné la gifle et avait sauvé son ami lui demanda : « Quand je t’ai blessé, tu as écrit sur le sable, et maintenant tu as écrit sur la pierre. Pourquoi ?
L’autre ami répondit : « Quand quelqu’un nous blesse, nous devons l’écrire dans le sable, où les vents du pardon peuvent l’effacer. Mais quand quelqu’un fait quelque chose de bien pour nous, nous devons le graver dans la pierre, où aucun vent ne peut l’effacer ».
Nous sommes au début d’une nouvelle année de travail. Pourquoi ne pas faire nôtre cette histoire tout au long de cette nouvelle année ? Elle a pour nous valeur de parabole. Il s’agit d’apprendre à écrire nos blessures dans le sable et à graver nos joies dans la pierre.
« Alors Pierre s’avançant, lui dit : « Seigneur, combien de fois mon frère pourra-t-il pécher contre moi et devrai-je lui pardonner ? Irai-je jusqu’à sept fois » ? Jésus lui dit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois » Mt 18, 21-22).
Émery
Désilets, o.p., membre de l’équipe
du Sanctuaire et responsable du service
de la correspondance.