Le billet du mois
Septembre 2006
Le sens chrétien du travail
par Émery Désilets, o.p.
Nous sommes souvent si rivés à notre travail, si dominés par lui, que nous risquons d’en oublier le sens. Il est bon, dans cette optique, de noter que le travail n’est pas le tout de l’homme. Il y a aussi le repos qui permet la contemplation, la prière et l’amour, comme en témoigne le récit de la Genèse.
Pourtant, le travail est nécessaire. Par lui, nous poursuivons l’œuvre de la création. Ainsi, Dieu a fait les rivières et les fleuves, mais il n’a pas fait les ponts et les bateaux.
Dans le plan de Dieu, le travail apparaît comme l’épanouissement de la création et comme l’accomplissement de la volonté de Dieu.
Le travail peut sembler à certains moments un fardeau, comme en témoigne le fait suivant, qui a valeur de parabole. Mais, accompli par amour, il vaut son pesant d’or.
Deux hommes sont en train de tailler de la pierre sur un chantier de construction. Un visiteur leur demande : « Que faites-vous là » ? Le premier répond : « Je taille de la pierre, et c’est très dur ». Il souligne ainsi l’aspect pénible du travail. Le deuxième répond : « Moi, je construis une cathédrale » ! Et déjà, dans son regard, il contemplait la cathédrale qu’il était en train de construire.
Nous sommes appelés par notre travail, quelque soit la tâche que nous avons à accomplir, non seulement à construire une cathédrale, mais à bâtir le Royaume, en aménageant le monde selon le plan de Dieu et en faisant fructifier la terre pour le bonheur de tous dans la justice et la fraternité.
Il y a lieu de rendre grâce au Seigneur qui nous confie une telle mission et de prier pour que nous puissions l’accomplir selon son plan de salut.
« Quel que soit votre travail, faites-le de bon cœur » (Colossiens 3, 23).
Émery
Désilets, o.p., membre de l’équipe
du Sanctuaire et responsable du service
de la correspondance.