Le billet du mois
Mai 2007
Notre seul espoir
par Jacques Lauzier, o.p.
Je cherche une ville si petite
Quel ‘ennui ne pourrait y habiter.
Je cherche une maison si minuscule
Que la tristesse ne pourrait s’y cacher
Je cherche un logis si étroit
Que l’angoisse ne pourrait y pénétrer
Je cherche un regard si bleu
Que ma peine pourrait s’y noyer
Je cherche un sourire si doux
Que je pourrais m’y loger
Je vais de ville en ville
Et je frappe de porte en porte
On me dit d’aller plus loin
Et que là-bas je me trouverai bien
L’espoir
«Pourquoi cherchez-vous entre les morts ?» L’espoir c’est Jésus, le ressuscité. Nous croyons fermement que, dans notre monde d’aujourd’hui et de tous les temps, le salut en Jésus et sa Parole, son Évangile, sont les seules choses qui importent et qui peuvent également sauver notre monde d’une destruction certaine. Regardons autour de nous : l’être humain est présentement en train de détruire, lentement mais sûrement, la planète ainsi que tous ceux qui l’habitent. La violence, les divorces, les guerres ne sont que quelques exemples. Ne pourrait-on dire que tout cela résulte du fait que nous sommes tentés, de façon encore plus marquante ces dernières années, de mettre Dieu de côté.
algré tout, Dieu est encore présent et Il tente toujours, au travers de Jésus le Ressuscité et sa Parole, de nous rejoindre, Il a lui-même fait le nécessaire en envoyant Jésus en ce monde pour nous donner son Salut et soutenir notre espoir. Et il l’a ressuscité d’entre les morts pour vaincre toutes nos morts : désespérances, égoïsmes, calculs purement humains, notre profanation de l’autre. Même si nous ne voyons pas le ressuscité, ses paroles ne passeront pas ; elles ne lui reviendront pas sans avoir fait ce pourquoi il les a fait entendre. Encore si nous voulions les entendre, seulement les entendre.
Un témoignage bouleversant : je suis revenu à la maison la tête pleine de rêve. J’ai feuilleté le journal. Un titre : «En béquilles sur le Mont Blanc» l’ascension d’un handicapé au plus haut sommet des Alpes. J’ai pensé qu’il fallait être vraiment fou pour tenter la montée avec des béquilles. À l’époque, ce que j’ai lu ne me concernait pas. J’étais jeune et valide. La seule chose de commune avec cet homme, c’était l’amour de la montagne. Le souvenir de cet homme m’est revenu en ce jour.
Avec Jésus, le ressuscité, quel sommet ne pourrais-je défier, même en béquilles ! Du sommet, il m’appelle et me soutient dans mon ascension. Christ est ressuscité, Christ est vivant.
Il ne faut jamais dire que l’espoir est mort. Ça ne meurt pas l’espoir.
Gabrielle Roy, (La route d’Alatamont)