Saint Jude

Prière quotidienne
à Saint-Jude

Ô bon Saint-Jude, notre fidèle intercesseur auprès de Jésus, recueille les intentions spéciales suivantes : pour les présenter au Seigneur tout-puissant, Source de tout bien. Obtiens-nous surtout un accroissement de notre foi en son amour. Que chaque jour nous trouve en union de plus en plus intime avec notre Père des cieux. AimableSaint-Jude, toi qui fais renaître en nos cœurs l’espoir, toi dont les mérites et la vie exemplaire nous attirent maintenant les bénédictions et les grâces divines, sois notre avocat, et conduis-nous à Jésus et à Marie. Avec toi, bienheureux apôtre, nous rendons grâce à Dieu et le louons de tout cœur pour ses innombrables bienfaits dont nous sommes sans cesse l’objet. Amen.

Vitraux

Le billet du mois

Novembre

Mort au passé

par Jacques Sylvestre, o.p.

Deux façons d’aborder la question de notre mort. La dissimuler, se dérober à sa présence par des fuites, à la manière des sociétés matérialisées. Ou bien apprendre dès le plus jeune âge à se résigner et l’accepter, comme le font les sociétés encore spiritualisées.

Dans notre environnement d’Occidentaux, non seulement les thanatologues (croque-morts) ont tout mis en œuvre pour défigurer la mort en transfigurant celui qui repose là, exposé une dernière fois à notre vénération; mais il y a encore ceux et celles qui souhaitent vivement ne pas avoir conscience de sa présence et comme on dit, passer de vie à trépas subitement, sur la route, dans le sommeil, à pied levé, quoi! Sans prévoir, sans souffrir. Enfin d’autres sont à ce point harcelés par la peur de mourir ou de souffrir avant de mourir, qu’ils veulent en hâter l’échéance par une assistance qui réalisera «la mort douce».

La mort au passé : hier, pour ne pas écrire autrefois, la mort constituait le passage de cette vie à l’autre vie. D’aucun ont tenté de traduire ce passage par une sorte de réincarnation. Le passage d’une incarnation à une autre. Qui peut vraiment et sciemment désirer se réincarner dans une autre existence mortelle? La seconde sera-t-elle plus agréable que la première? Pourrons-nous seulement choisir dans quelle autre vie nous pourrons recommencer? «Qui choisit prend pire», enseignait le sage.

Laissons-nous donc interpeller  par ce magnifique chant des Laudes. Il ne peut que nous questionner en profondeur et nous situer comme des êtres voués à l’immortalité :

Le Seigneur passe
Ouvriras-tu quand frappe l’inconnu?
Peux-tu laisser mourir la voix
Qui réclame ta foi?
Le Seigneur passe.
Entendras-tu l’Esprit de Jésus-Christ
Il creuse en toi la pauvreté
Pour t’apprendre à prier.

Le Seigneur passe
Éteindras-tu l’amour qui purifie?
Veux-tu le fuir et refuser
D’être l’or au creuset?
Le Seigneur passe
Entreras-tu dans son Eucharistie?
Rappelles-toi que dans son corps
Il accueille ta mort. (Texte CFC)