Saint Jude

Prière quotidienne
à Saint-Jude

Ô bon Saint-Jude, notre fidèle intercesseur auprès de Jésus, recueille les intentions spéciales suivantes : pour les présenter au Seigneur tout-puissant, Source de tout bien. Obtiens-nous surtout un accroissement de notre foi en son amour. Que chaque jour nous trouve en union de plus en plus intime avec notre Père des cieux. AimableSaint-Jude, toi qui fais renaître en nos cœurs l’espoir, toi dont les mérites et la vie exemplaire nous attirent maintenant les bénédictions et les grâces divines, sois notre avocat, et conduis-nous à Jésus et à Marie. Avec toi, bienheureux apôtre, nous rendons grâce à Dieu et le louons de tout cœur pour ses innombrables bienfaits dont nous sommes sans cesse l’objet. Amen.

Vitraux

Le billet du mois

Novembre 2011

Pour mieux aimer novembre

«Faites tout ce qu'il vous dira!» Jn 2,5

par Benoît Lacroix, o.p.

Comment aimer novembre? Le mois des brouillards. Qui sait? La neige! Le mois des Morts selon la tradition liturgique. Quand j’étais petit mon père, les deux pieds solidement affirmés et posés sur le perron de l’église, présidait à la Criée des Âmes. Je l’entends encore : «Nos morts sont pas morts. Y faut dire des messes pour les Âmes du purgatoire.» C’était aussi le jour où il ne faut pas sortir le soir «au cas où il y aurait des âmes qui veulent des prières.»

Novembre est aussi le mois de la grande solitude des bois et des boisés : les oiseaux sont partis, les feuilles aussi. L’ultra-fête de l’Halloween ne nous les ramène pas. Des jours de plus en plus courts, les grandes marées sur le fleuve… Comme disaient les anciens : «C’est un mois à faire réfléchir.» D’ailleurs, si je consulte nos poètes d’avant le sur-moi, l’automne les inspire. Nostalgie plutôt que regret. À la manière de Victor Hugo, dans Orientales : «Quand novembre de brume inonde le ciel bleu,  que le bois tourbillonne et qu’il neige des feuilles», il y a toujours de quoi se questionner sur la vie et la mort.

Mais il en est tout autrement dans l’univers de la spiritualité. Novembre est aussi le mois de la Toussaint, la fête de la vie qui relie ciel et terre, la terre et le ciel des hommes et des femmes, jeunes ou moins jeunes, de tous ceux et de toutes celles qui ont cru à l’amour commencé et recommencé. Saint Paul nous le redit avec force : «Personne ne vit pour soi-même, personne ne meurt pour soi-même…» Nous sommes tous et toutes et déjà les baptisés du ciel. À cause de Lui qui l’a dit et promis : «Je suis la résurrection et la vie. Qui croit en moi, même s’il meurt vivra…» Aussi, dans ce contexte, le jour des morts laisse percer dans notre mémoire l’aube de la résurrection. Donc novembre ne peut que parler d’espérance au croyant que les saisons de l’amour accompagnent. C’est en définitive comme si nous nous rappelions tout à coup que dans la vie, le temps, gris ou pas, soleil ou pas, il ne faut jamais désespérer; le jour sera toujours plus fort que les ténèbres. Et la vie que la mort.