Le billet du mois
Décembre 2017
Le timbre religieux canadien pour Noël 2017, représente L’Adoration des bergers, huile sur toile conservée au Musée des beaux-arts de l’Ontario. Cette œuvre du peintre italien Tommaso di Stefano Lunetti (vers 1495-1564) rappelle l’évangile de Luc selon lequel les anges ont annoncé la naissance de Jésus aux bergers, qui se sont empressés de venir à la rencontre du Sauveur nouveau-né.
En ces jours-là, un édit de César Auguste ordonna de recenser toute la terre. Ce fut le premier recensement alors que Quirinius était gouverneur de la Syrie. Tous commencèrent à se déplacer, chacun vers sa propre ville, pour y être recensés. Joseph aussi, qui était en Galilée dans la ville de Nazareth, monta en Judée jusqu’à la ville de David, car il était de la descendance de David. Il alla se faire recenser avec Marie, son épouse, qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, le jour où elle devait accoucher arriva. Elle enfanta son fils, le premier-né ; elle l’emmaillota et l’installa dans une mangeoire, car il n’y avait plus de place pour eux dans la salle commune.
Il y avait dans la région des bergers qui restaient aux champs et se relayaient pour garder leurs troupeaux durant la nuit. Un ange du Seigneur se trouva soudain devant eux, en même temps que la Gloire du Seigneur resplendit tout autour. Ils furent saisis d’une grande crainte. L’ange leur dit : « Ne craignez pas, c’est une bonne nouvelle que je vous apporte, et qui fera la joie de tout le peuple. Aujourd’hui, dans la ville de David vous est né un Sauveur. C’est le Messie, le Seigneur. Et voici son signalement : vous trouverez un nourrisson emmailloté et déposé dans une mangeoire. » (Luc 2,1-14)
Ces paroles de l’Évangile résonnent dans nos cœurs et dans les cœurs de tous les fidèles de Jésus, le Vivant, depuis son Incarnation et, surtout, depuis sa Résurrection. Elles résonnent de façon particulière lorsque, pour nous, Noël n’est pas joyeux. Maladies, problèmes personnels, familiaux, de travail, d’alcool, de drogues, d’isolement, de rejet, de solitude, etc. À qui les vit dans son cœur, dans son esprit ou dans sa chair, je dirais que tu es comme les bergers méprisés et pas respectés. C’est d’abord à eux que Dieu a fait annoncer une nouvelle, une Bonne Nouvelle qu’Il nous adresse depuis 2,000 ans. TU es important-e, TU comptes à mes yeux - dirait Dieu - je te présente mon Fils, ton frère en humanité et ton Sauveur. Je te le confie, dans sa fragilité de nouveau-né. Avec tes fragilités, prends-soin de Lui et Lui prendra soin de toi avec tout l’amour qu’Il a pour toi.
Cette solidarité avec le Christ ainsi qu’avec nos frères et sœurs qui souffrent, nous la vivons de façon spéciale chaque jeudi, à la messe de 14h30. Mme Gisèle Hébert et M. Tony Cicci, mes précieux collaborateurs, les Priants de saint-Jude, et moi-même, nous vous assurons de notre fraternité et de nos prières sincères, unis à vous et unis à saint Jude, le Saint de l’Espoir. À la messe de la Nativité, unissons-nous aussi aux messagers de Dieu : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix, sur terre, aux hommes qu’Il aime. »
P. Henri de Longchamp, o.p., directeur