Le billet du mois
Février 2018
Cette année, le 14 février c’est saint-Valentin, au plan civil, et le Mercredi des cendres, au plan religieux. Pourrais-je dire que ce sont deux façons d’exprimer notre amour et de l’exprimer réellement?
À la saint-Valentin, nous exprimons notre amour, notre attachement, notre reconnaissance à la personne qui est notre premier prochain, que nous l’appelions notre épouse/époux, notre conjoint/conjointe, notre amoureux/amoureuse. C’est important de ne pas l’oublier et de le souligner concrètement.
Le Mercredi des cendres, nous entrons en carême, ce temps privilégié qui nous unit plus intensément à la vie, au message, au meurtre et à la Résurrection du Seigneur Jésus. C’est un temps où la prière, le jeune et le partage soulignent concrètement notre amour de Dieu et de notre prochain.
Que ce soit avec notre amoureux, notre amoureuse ou avec notre prochain, l’autre est la personne que je privilégie, que j’aime. Je choisis d’apprécier les qualités, les talents de l’autre, tout en lui partageant ce que je suis. Cet amour de l’autre crée une belle complicité entre nous et tourne notre regard vers un avenir ensemble.
Au moment où j’écris ces lignes, ce sont les funérailles du Père Emmett Jones, Pops, le fondateur de l’organisme « Dans la rue ». Ce prêtre diocésain de Montréal a aimé les jeunes qui vivent, qui souffrent, qui survivent dans les rues. À combien de jeunes a-t-il donné à manger, écouté, donné une seconde chance ! Pour plusieurs, il a été la figure d’un grand-papa aimant ses petits-enfants. Je n’oublierai jamais le jour où je suis allé le visiter au «Bunker». À notre entrée dans la salle, une jeune fille avec un collier punk autour du cou et des poignets avec des piquants, est venu chercher un câlin de Pops.
C’est un peu ce que nous faisons avec saint Jude. Nous allons à lui, assurés qu’il est sensible à ce que nous vivons, qu’il prend nos difficultés au sérieux, qu’il nous aime. À notre Oratoire, les Priants de saint-Jude, notre Intercesseur auprès du Seigneur, prient pour tous ceux et celles nous écrivent et qui nous confient leurs intentions. Nous le faisons fraternellement à la messe de 14h30, chaque Jeudi de saint-Jude. Vous êtes aimé-e inconditionnellement, confiance, il y a de l’espoir!
P. Henri de Longchamp, o.p., directeur